Innovation et exécution

 

D’aucuns pensent que toute entreprise est appelée à disparaitre tant la durée de vie des entreprises ne cesse de diminuer, 20 ans en moyenne il y a 20 ans, contre 15 ans aujourd’hui.

Une entreprise doit maintenir son avantage compétitif le plus longtemps possible face à des concurrents plus agiles ou plus puissants, ou encore des nouveaux entrants qui peuvent prendre une part de marché significative et durable quasiment du jour au lendemain.

L’innovation, par définition, introduire du nouveau dans quelque chose d’établi, devient une nécessité sans toutefois avoir un référentiel particulier.
Quelque-soit le vocable employé, nous pouvons ramener toutes les actions nouvelles dans deux types d’innovation :

  • Premier cas de figure, j’ai la possibilité d’améliorer mes activités, c’est à dire mon offre de valeurs, l’emploi et l’allocation de mes ressources, mon modèle économique, et je me concentre ainsi sur mon cœur de métier. Les innovations alors conduites sont des améliorations, et permettent l’expansion de mon activité, en renforçant mon offre de service ou mes produits, et accessoirement, en améliorant la marge opérationnelle.
  • Second cas de figure, je trouve un nouveau modèle avec des nouveaux produits et/ou nouveaux services, de nouveaux clients et/ou de nouveaux marchés. Ce nouveau modèle me donne un avantage, ou plus exactement un large potentiel avec de nouveaux axes de croissance. Je peux lancer un nouveau produit ou un nouveau service, en développant quelque chose d’original et proposé d’une manière totalement nouvelle.

L’innovation est souvent très difficile à démontrer en flux de revenu rapide (fast cash back vs regular cash back) car résolument complexe. Il ne s’agit pas d’avoir une bonne idée, encore faut-il savoir la mettre en bonne exécution. Combien d’investissements ne rapportent pas le moindre euro aux investisseurs ? Combien de start-up disparaissent avec leur bonne idée après quelques années d’existence ?

Dans le même temps, le monde et ses usages ne cessent de changer d’année en année : En 2016, on passe en moyenne 18 heures par semaine sur Internet et une heure par jour sur l’internet mobile. Plus de 90% des 18-24 ans naviguent sur Internet depuis leur téléphone mobile (1). Plus de 5 millions de nouveaux objets sont connectés quotidiennement. Selon EMC, les données stockées vont être multipliées par 30 d’ici à 2020 pour atteindre 35 zettaoctets au niveau mondial.

Tous les secteurs sont concernés par ces nouveaux usages.

La difficulté de la mise en œuvre tient dans la capacité à adapter et permettre à une organisation à recevoir une nouvelle pratique. L’adhésion à celle-ci est probablement un des premiers leviers d’accélération. L’autre levier est dans la prise de décision managériale : dois-je optimiser et entretenir mon savoir-faire ou bien dois-je prendre un risque, le risque de perdre un investissement et l’opportunité de développer un nouveau bénéfice ?

La décision de la prise de risque est sans conteste la plus passionnante, et sera la plus mobilisatrice d’énergie, dès lors que cette énergie soit employée et bien entretenue dans le temps.

 

(1) Source CREDOC – Etude 2016.

 

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